Hiver 2020-21 : un risque accru de carence en souffre

Le souffre, un élément important

Quand on pense fertilisation de ses céréales en sortie hiver on pense azote et phosphore mais il ne faut pas oublier le soufre.


Tout comme l’azote, la majeure partie du soufre total des sols se trouve sous des formes organiques non directement utilisables par les plantes.


Sous conditions de températures, d’humidité, d’aération et par l’intervention des micro-organismes, le soufre sous forme organique est minéralisé permettant son passage sous la forme sulfate, forme assimilable par les plantes.


Dans le sol, le soufre sous forme sulfate est encore plus sensible que les nitrates au lessivage pendant l’hiver. S’il pleut beaucoup, la lixiviation du soufre sera importante et avec elle, le risque de carence.

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Quels sont les besoins en souffre ?

Les besoins en soufre des céréales sont modérés. Les céréales absorbent entre 50 à 70 kg SO3/ha (SO3 est le mode officiel de comptabilisation du soufre). Le besoin en soufre du blé se situe aux alentours de 0,55 kg SO3/qtl.


Une carence en soufre à la reprise de végétation peut pénaliser le nombre d’épis au m2 et le nombre de grains par épi entrainant une perte potentielle de rendement jusqu’à 10 à 15 qx/ha.


Un manque de soufre pénalise le rendement mais peut aussi pénaliser le taux de protéines car son apport améliore l’efficience de l’azote.

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Quand identifier ces besoins ?

Les besoins des céréales sont à couvrir juste avant la montaison (stade épis 1 cm) avant que les besoins n’explosent afin d’éviter notamment la régression de talles.

 

Une culture qui ne souffre pas de carence, ni au soufre, ni à un autre élément, aura un rapport C/N plus équilibré, et sera donc moins sensible aux attaques d’oïdium notamment.

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Les facteurs à prendre en compte

Les carences en soufre sont plus fréquentes depuis dix à quinze ans depuis la diminution des retombées atmosphériques de dioxyde de soufre. Pour répondre aux exigences environnementales, les industries ont éliminé progressivement ces rejets.


Il faut donc en quelque sorte compenser cette réduction des ressources


 Pour bien raisonner les apports à faire, il faut évaluer les besoins en soufre, qui varient selon plusieurs paramètres :


-  Le type de sol,

-  Le précédent,

-  La fréquence des apports de matière organique,

-  La pluviométrie hivernale.

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L’HIVER 2020-21 : DES EXCÉDENTS PLUVIOMÉTRIQUES EXCEPTIONNELS

Bulletin de Situation Hydrologique au 1er février 2021 météo France :

« Les précipitations, très abondantes en seconde partie de mois, ont été supérieures à la normale sur une grande partie du territoire. L’excédent a souvent atteint une fois et demie à deux fois la normale ….. En moyenne sur le pays et sur le mois, la pluviométrie a été excédentaire de près de 40 %. Les pluies cumulées de décembre et janvier, excédentaires en moyenne sur la France de 50 % sur les deux mois, classent ce début d’hiver 2020-2021 parmi les plus arrosés sur la période 1959-2021. »


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Essai INRAE-Borealis France

Essai INRA-BOREALIS France Thiverval-Grignon 2019 :


Les apports ont été réalisés avec :  AN 33,5 N, MYNITRAS® 27 N +9SO3 , MYNITRAS® 26 N +13SO3


Comme les céréales ont une dynamique d’absorption du soufre proche de celle de l’azote, l’apport de soufre qui a été réalisé en même temps que l’apport d’azote nitrique s’avère efficace. L’impasse d’apport soufré peut conduire à des significatives de rendement en céréales.


La synergie N/S à travers l’apport combiné des deux éléments grâce à nos engrais MYNITRAS®   montre un gain de rendement moyen de +20qx /ha.


Vous pouvez trouver plus d’information sur notre site internet : www.lat-nitrogen.com dans la rubrique « service et conseil » ainsi que la rubrique « éléments nutritifs ».

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